Et tout se passait à merveille. C’était une matinée comme n’importe quelle autre, vue sous les yeux des « bétiques », mais bien différente aux yeux des personnes de PRÓ-VIDA. Après tout, ce matin-là, il y avait une délicate dentelle de nuages blancs, de vrais nimbus faisant contraste avec le bleu du ciel du Brésil. Et tous les élèves de PRO-VIDA l’ont vu, outre le soleil, que tous voient.

Mais le soleil aussi était différent ce matin-là, car, comprenant l’Harmonie qui régnait sur un petit terrain de football, il émettait outre les rayons ordinaires, quelques vibrations d’une fréquence inconnue, qui se traduisait par une couleur également inconnue, seulement perçues et senties par les joueurs, élèves de PRÓ-VIDA.

C’était un cadeau de la nature, pour ceux qui ont des yeux pour voir, des oreilles pour entendre et des cellules pour sentir.

Il se trouvait que l’équipe A dans les 30 premières minutes de jeu, présentait un score de 8 buts à 1 but sur l’équipe B. Ce déséquilibre ne représentait pas un dépit (c’est pour cela que l’on ne dit pas « en dépit de ce déséquilibre »). L’atmosphère était détendue et même hilare. Les fans se mobilisaient en faveur du soleil et des nuages, des glaces et des friandises et les joueurs se mobilisaient pour que le match ne termine pas, et de cette façon, quelques kilos de plus pourraient être perdus.

C’est alors que, dans ce climat, un grave incident s’est produit : tout d´un coup, l’un des joueurs de l’équipe qui l´emportait de 8 à 1, d’un mouvement brillant, en traversant tout le terrain et en dribblant tous les joueurs, a culminé par un lancement déconcertant du ballon par-dessus la tête de deux adversaires. À cet instant, l’arbitre (Orley) siffle, faute grave. Tous les joueurs protestent à grands cris : « Faute de quoi ? », « Pourquoi ? », « Comment ? ». Et solennellement, l’arbitre répond l’indicateur levé : « Faute d’… Humilité ! » et il a ajouté : « Comment est-ce possible… d’humilier ainsi l’adversaire ?! Vous avez oublié de comparer la Grandeur de notre match à la Grandiosité, à la Beauté de cette belle matinée ?