Les limites en jeu
Les limites en jeu
L’humanité fait preuve d’une impulsion naturelle pour repousser ses limites. Dans les arènes de la vie, il semble toujours que quelque chose soit en jeu.
Même lorsqu’elle n’est motivée que par la nécessité de survivre, la recherche de quelque chose de plus a toujours généré une évolution. Que ce soit dans le domaine social, scientifique, spirituel ou même dans le corps physique des êtres humains.
Au fil des générations, l’homme a pu percevoir la possibilité de mesurer et de dépasser ses limites physiques d’une façon plus agréable, mais toujours aussi évolutive.
Et dans les compétitions, le dépassement et la recherche d’un au-delà sont facilement identifiables. Comme dans les arènes de la vie, on y retrouve les adversaires et les records à battre. Et bien sûr, les lauriers pour les victorieux!
Les vainqueurs sont exaltés et ils deviennent eux-mêmes un objectif, une limite, quelqu’un à dépasser. Le vainqueur reconnu devient le stimulus pour les autres. Un exemple à suivre. Le niveau souhaité par tous.
Dans les apparentes défaites d’un tableau d’affichage, peut toujours se cacher quelque chose à augmenter. Ce qui était caché remonte à la surface. Et, à mesure que cela émerge, de grandes opportunités apparaissent: celles de se corriger, de s’améliorer.
Et, alors d’um seul coup, l’optique dominante peut être inversée: la compétition semble être une constante coopération entre tous. La concurrence implique l’amélioration, l’élévation du niveau des concurrents . Si elle élève le niveau de chacun, de quel côté se trouve le vainqueur? Vu sous cet angle, il semble que tous sortent gagnants.
Donc, l’ important c’est uniquement de concourrir ou bien alors de viser également la victoire? La victoire est un grand stimulus. C’est l’objectif. Tout le monde peut travailler pour l’atteindre.
Ce qui n’est peut-être pas nécessaire, c’est de se sentir vaincu du fait ne pas avoir été le premier. Dans la démarche d’évoluer, à ce moment-là, il peut convenir de faire une évaluation: » J’ai donné tout ce que j’avais, depuis la préparation jusqu’au moment où j’étais dans l’arène?”
Qui donne tout ce qu’il a, peut se considérer un vainqueur puisqu’il a mis à profit toutes ses connaissances et ses vertus. Elles ne furent pas suffisantes pour atteindre la première place? Très bien, il a dorénavant un exemple à suivre: celui de la première place. S’il le souhaite, il peut également reconnaître la vertu, l’effort, l’intelligence et le courage du vainqueur.
Pour atteindre le grand objectif, celui qui a obtenu la première place a également été conduit à atteindre la limite par son supposé adversaire. Ou bien même à aller au-delà, face maintenant un nouvel horizon, plus grand. L’opposant supposé a aussi des vertus, et plus d’une, même. S’il le souhaite, le vainqueur peut même le remercier, il mérite sa reconnaissance.
En arrivant au sommet, le vainqueur a acquis une responsabilité qui n’est peut-être pas celle de rester éternellement sur la première marche du podium. Il peut choisir d’enseigner aux autres, de laisser un héritage, un chemin à suivre. Ne plus vivre des gloires du passé et même, un jour, découvrir le plaisir de permettre aux autres qu’ils puissent vivre les mêmes moments qu’il a vécus.